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Biographie de Jean-Michel Basquiat

15 May, 2022
Jean-Michel Basquiat est issu de la rue et de l'art du tag des années 70. Sa percée dans le monde de l'art moderne fût aussi extraordinaire qu'éphémère.

Jean-Michel Basquiat émergea de la scène Punk de New-York comme un artiste courageux, issu du monde de la rue qui sut s’élever de ses origines banlieusardes jusqu’au niveau du monde de l’art international. En à peine quelques années, Basquiat devint le plus acclamé, et possiblement le plus exploité commercialement, des peintres naïfs du mouvement Néo-Expressionniste, largement célébré à l’époque.

 

Biographie de Jean-Michel Basquiat

Jean-Michel Basquiat nait à Brooklyn, New-York, en 1960. Sa mère était d’origine Portoricaine, et son père un immigré Haïtien ; du coup le jeune Basquiat parlait couramment Français, Anglais et Espagnol ; sa lecture d’ouvrages poétiques Français influencera d’ailleurs les travaux ultérieurs de Basquiat. Il montra des aptitude à l’ Art dès son enfance, apprenant à dessiner et à peindre, encouragé par sa mère. Ils visitaient les musées de New-York et à l’age de six ans, Jean-Michel était déjà membre junior du musée de Brooklyn.

Après avoir été renversé par une voiture étant enfant, le petit Jean-Michel se fit retirer la rate, un événement qui le conduisit à lire le fameux traité médical et artistique Gray’s Anatomy. Les images bio-mécanique de ce livre, ainsi que celles des personnages de bandes dessinées que Basquiat affectionne, viendront un jour peupler ses toile remplies de graffitis.

Après le divorce de ses parent Basquiat vécu avec son père, sa mère étant déclaré inapte à la garde de l’enfant pour cause d’instabilité mentale. Abusé physiquement et mentalement, Basquiat se sauva de chez lui et fut adopté par des amis de la famille. Bien qu’ayant fréquenté les écoles de manière sporadique à New York et Porto Rico, il quitta les études à l’age de 18 ans.

 

Début de l'apprentissage de Jean-Michel Basquiat

L’art de Basquiat est fondamentalement ancré dans le mouvement New-Yorkais des années 70 basé sur le graffiti. En 1972, avec un ami artiste, Al Diaz, il commença à peindre à la bombe des graffitis sur les immeubles du Lower Manhattan, sous le nom de SAMO (Same Old Shit – Toujours la même merde, en Français). SAMO suivant un crédo anti-système, anti-religion et anti-politique revu dans un format ultra contemporain attira rapidement l’attention de la presse contre-culture, et plus spécialement celle du Village Voice (La voie du Village), qui était la plus connue.

 

Une fois la coopération avec Diaz parvenue à son terme, Basquiat termina le projet en taguant les façades des galeries d’art de SoHo et des immeubles du centre ville avec un message succinct : SAMO IS DEAD (SAMO est mort). Après avoir pris connaissance du message, le street artiste contemporain, Keith Haring, organisa une parodie à son Club 57. Sans-abri et dormant sur les bancs publiques, Basquiat survécu en vendant de la drogue, des carte postales peintes à la main et des T-shirts.

 

Basquiat fréquenta le Mudd Club et le Club 57 avec l’élite des artistes New-Yorkais de l’époque. Pendant sa brève carrière dans le Punk Rock, il apparut en tant que DJ dans le clip de Blondi, Rapture. Après que ses travaux aient été présentés lors de l’historique « Show de Time Square » de Juin 1980, Basquiat fit sa première exposition en solo à la galerie Annina Nosel de Soho (1982). L’élévation de la renommée de Basquiat coïncida avec l’arrivé à New-York du mouvement Néo-Expressionnisme Allemand. Basquiat commença à faire régulièrement des expos avec des artistes comme Julian Shnabel et David Salle, qui eux réagissaient contre la récente domination du Conceptualisme et du Minimalisme. Le Néo-Expressionnisme marqua le retour à la peinture et la ré-émergence de la figure humaine.

 

Les images de la diaspora Africain et de l’Americana classique ponctuaient les tableaux de Basquiat de l’époque, certain étants exposés en vedette à la prestigieuse Galerie Mary Boone de Soho au milieu des années 80 – Jean-Michel Basquiat fut par après représenté par le galeriste et marchand d’art Larry Gagosian à Los Angeles. L’article pour le ArtForum de René Ricard « The radiant child » de Décembre 1980, solidifia alors virtuellement la position de Basquiat en temps que figure majeure de l’art mondial.

 

Croyez-le ou non, mais je peux réellement dessiner...
— JM Basquiat

Basquiat, Sans titre 1982 - Record des ventes à 110.5 millions USD

Jean-Michel Basquiat - Période de maturité

1982 fut une année faste pour Basquiat, qui lança six expositions dans le monde entier et devint le plus jeune artiste à être accepté au Documenta, l’exposition internationale d’art contemporain tenue à Kassel, en Allemagne. Pendant cette période, Basquiat peignit plus de 200 œuvres et développa un motif qui devint sa signature : une figure héroïque noire couronnée d'orange. Dizzy Gillespie, Sugar Ray Robinson et Mohamed Ali furent sources d’inspiration pour Basquiat ; vagues et Néo-Expressionnistes en apparence, leurs portraits capturèrent leur essence plutôt que la ressemblance physique avec leurs modèles. La férocité des techniques de Basquiat, les balafres de peintures et ses lignes pointillées dynamiques, soulignaient le moi intérieur de ses sujets, leurs émotions cachées et leurs plus profonds désirs.

 

Le griot Ouest Africain est aussi très présent dans l’art de Basquiat pendant la période Néo-Expressionniste. Le griot propageait l’histoire culturelle de la communauté Ouest Africaine au travers de contes et de chansons, et il est généralement dépeint par Basquiat avec une grimace et des yeux elliptiques scintillants, le regard fixé sur le spectateur.

 

Au début des années 80, Basquiat devint l’ami de l’artiste Pop Andy Warhol, avec qui il collabora sur plusieurs projets entre 1984 à 1986, comme Ten Punching Bags (Last Supper) (1985-1986). Warhol commençait souvent les toiles, et Basquiat finissait en mettant sa couche par-dessus. En 1985 à New-York, le Time magazine en fait l’artiste proéminent des années 80. En même temps, Basquiat devint malheureusement de plus en plus accroc à l’héroïne et à la cocaïne, ce qui conduit à sa mort tragique en 1988, à l’age de 27 ans.

 

Héritage de Basquiat

Dans sa vie courte et tourmentée, Basquiat vint à jouer un rôle historique et prépondérant pendant la montée du Punk et du Néo-Expressionnisme sur la scène artistique New-Yorkaise. Bien que le grand public s’attacha au superficiel exotique de ses œuvres et était captivé par sa soudaine célébrité, son art, souvent décrit comme « naïf » et « ethniquement courageux », contient des connections important à des précurseurs expressionnistes comme Jean Dubuffet et Cy Twombly.

 

Produit de la frénésie marketing et économique des années 80, Basquiat et ses œuvres servent à beaucoup d’exemple pour illustrer les dangers de l’excès artistique et social. Comme un super héro de bande dessinée, Basquiat s’envole vers la richesse et la célébrité, et puis, aussi rapidement, retombe sur la terre, victime d’abus de drogues et d’une overdose.

 

L'art de Jean-Michel Basquiat reste une constante source d’inspiration pour les artistes contemporains ; sa vie courte et trépidante une source d’intrigue pour les amoureux de l’art dans le monde entier.

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